Dr. Boublel Moubarak


Au Nom d’Allah le Tout miséricordieux, le Très miséricordieux
Et que le salut soit sur notre prophète bien aimé, Mohamed, celui qui reçut du ciel la meilleure des médaille : « Tu es certes d’une moralité sans faille» .
Messieurs les savants,
Si vous nous voyez si timorés, devant vos excellences, c’est par l’effet de vos âmes angéliques virevoltantes et de votre probité à toute épreuve.
Messieurs les invités,
Aussi bien pères que mères, frères et sœurs, fils et filles, associations et entreprises, écoles et universités ; vous avez conquis nos cœurs et nos sentiments au point d’inspirer notre entrain ; aussi répétons ensemble la symphonie de l’aube naissante, symbole de ce pays majestueux :
Oui, l’Algérie a ses savants.
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Messieurs,
C’est tout en m’excusant de prendre la parole au nom de ma génération et de celle qui me devancera, que je me permets de déclamer ces mots:
• Notre génération n’a connu ni les affres de la colonisation, ni la torture sous Lacoste et Bigeard.
Une génération qui regrette, avec amertume, de n’avoir pas eu l’honneur de tirer la première balle qui déchira les ténèbres traçant ainsi à l’histoire, la ligne directrice de la révolution.
 Nous sommes une génération qui n’a pas goûté à l’euphorie de la libération ; ce jour nos femmes n’ont pas poussé de cris de joie et nos yeux, ô tristesse, n’ont pas pleurés, par émotion, la victoire durement arrachée.
• Une génération qui n’a pas souffert des exubérances des uns lorsque, au lendemain de l’indépendance, ces derniers ont mis en péril la sécurité du pays, lui faisant encourir le risque d’une guerre sanglante entre wilayas.
 Nous sommes une génération qui ne s’est pas tenue auprès du peuple et des dirigeants sincères, lorsqu’ils ont mis fin à certains desseins égoïstes, remettant ainsi les choses à leurs juste place.
 Nous sommes une génération dont le cœur n’a pas connu la tristesse de la défaite arabe.
 Une génération qui, il est vrai, a connu une aisance passagère, puis à souffert pendant une longue période stérile des conséquences d’une décennie noire et sanglante.
 Mais nous sommes, aussi, une génération qui a contribué à endiguer l’hémorragie : qui par une plume sincère, ou par un enseignement désintéressé ; en tant que soldat engagé, probe commerçant, politicien fidèle ou imam éclairé.
 Une génération qui a refusé toutes les formes de provocations visant à le pousser vers une autodestruction programmée qui débordera, nécessairement, sur toute l’Algérie…enfin une génération qui s’est soulevée contre ce que d’aucuns en appelé, faussement, « les révolutions arabes » ou « les révolutions du jasmin» .
 Une génération qui a fait le serment, par Allah, de ne jamais renvoyer la locomotive à sa gare de départ, même au prix de sa vie.
 Une génération qui, aujourd’hui, recherche une question centrale pour la faire sienne; vivre en elle, mourir pour elle, une question qui sera sa dynamique.

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Des voix s’élèvent, annonçant une calamité; elles avertissent de l’imminence d’une « crise économique » cataclysmique ; cependant la crise économique, messieurs, trouve sa genèse dans : l’absence de la question centrale, la perte de l’éthique et de l’espoir, et le disfonctionnement de la logique des relations sociales.
Notre crise transparait à travers; les consciences délétères, les idées mortifères, les sentiments et comportements journaliers empreints de suffisance, et enfin les informations contrefaites.

Messieurs,
• A travers cette cérémonie, nous en appelons à une révolution blanche contre toute forme d’agressivité, de bellicisme ou d’acerbité, pour des lendemains faits de compassion, de fidélité et de pardon.
• Une révolution blanche contre l’égoïsme qui relègue l’intérêt général au rang d’intérêt particulier.
• Une révolution blanche et pacifique contre le régionalisme, l’opportunisme de tout bord, et par-delà contre la lassitude et le découragement.
• Une révolution dont les acteurs font partie de l’élite de ce pays si fécond, l’Algérie, terre de fierté, d’hospitalité et de sacrifices.
• Une révolution blanche qu’arborerait fièrement notre génération, les générations passées et celles à venir.
• Une révolution blanche fière des nouvelles nominations, qui viennent en continuation des noms déjà nominés, noms auréolé par la médaille d’honneur de la connaissance, attribuée à Saadallah, Nacer, Mimouni, Guessoum, El-Hassani, Bouizri, Boulanouar, Toumi, Bamouri, Bahaz, Djebar, Haba, et bien d’autres savants honnêtes et équitables. Connus pour cultiver le sens d’un savoir joint à l’action.
• Une révolution qui, aujourd’hui, rappelle aux citoyens que le pétrole est, certes, une bénédiction, mais c’est une bénédiction épuisable, et que l’heure est à l’ardeur dans le travail, à l’efficacité dans la recherche scientifique, à la présence immuable dans les hôpitaux et les universités, ainsi que dans les champs de culture et les écoles,…c’est ainsi que, les doués de raison, pourront trouver une issue de sortie à la crise.
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Monsieur le lauréat de cette mémorable journée, professeur Ben Aissa Abd Ennabi, chirurgien expert,
Vous qui êtes non seulement un modèle pour notre génération, mais aussi une apothéose à notre révolution, je ne puis trouver de meilleurs qualificatifs que ceux qui vous en été attribués par ceux qui vous en côtoyés ; fiers de vous, ils ont écrits dans leurs sites et leurs pages électroniques :
• Que Dieu multiplie les individus à votre exemple, et qu’il vous donne longue vie…
• Que Dieu vous rétribue pour toutes les opérations chirurgicales que vous avez réalisées…
• De ma vie, jamais, je n’ai côtoyé de personne aussi humble, éduquée et attrayante que vous ; j’ai l’honneur d’avoir été votre élève…
• Mille congratulations à notre professeur qui peut être considéré ; comme l’un des summums qui font la fierté de l’Algérie et aussi comme une école ayant fait des émules : génération fidèle à ses principes. Vous resterez, pour nous, le modèle du serviteur intègre de la patrie et de la science.
• En cette occasion, congratulations à la médecine algérienne qui vient d’être représentée avec honneur par le professeur Benaissa…
• Gloire à Dieu, ces gens représentent véritablement l’honneur de la nation…
• Et de Palestine est parvenu cet éloge : tous nos meilleurs compliments à notre confrère et maître, de la Palestine à l’Algérie bien aimée…
• Maître Ben Aissa, de la part d’une étudiante qui tient à vous dire combien il m’est agréable de fouler le même sol que vous…
• Un contestataire finit par écrire : (…) mais l’espace médiatique ne fait de publicité qu’à certains individus dépravés, ou à des footballeurs…, l’on se demande pourquoi ces mêmes médiats ne mettent pas en valeur des personnes à l’image de cette sommité et de ses semblables qui existent par milliers dans des disciplines multiples ; ceci contribuerait à donner au citoyen une autre vision du pays. Agir ainsi, permettrait de donner plus d’ambition au citoyen dans ses rapports à la connaissance, au travail, et la créativité.
• Même ceux qui ne vous connaissent pas, maître, disent : milles félicitations, je n’appartiens pas au secteur médical, et je ne le connais pas ; sauf que d’après les commentaires et à l’entendre, nous voyons apparaitre sur lui les signes de la noblesse, de la simplicité et des bonnes mœurs. Et comme le stipule un hadith du prophète Mohamed (SDL) : « celui qui se rabaisse pour solliciter la bonté divine, Dieu l’élève, s’il se considère en son forte intérieur tout humble, cela l’agrandit au regard des autres ».
• Et nous entendons, de la part d’un membre de sa famille : d’aucuns lui reconnaissent, que pendant plus de quarante années de sacrifices et de dur labeur, en Algérie, comme à l’étranger, il n’a connu ni congé entièrement consommé, ni fin de semaine ordinaire. Ses moments de joies ont toujours été intimement liés à l’état de ses malades, il fait partie de cette génération de croyants investis d’une mission divine ; c’est ce qui le rend si près de Dieu.
• Une autre parole, très chaleureuse, celle-ci, émanant de votre frère : tout naturellement je suis fier de lui, car c’est mon frère, et je vois l’ombre de mon père, que Dieu lui donne paix de l’âme, satisfaite d’avoir accompli son devoir terrestre, louanges à Dieu. Père, repose en paix, ton fils Ben Aissa est aujourd’hui une fierté pour toi et tes aïeuls ; aujourd’hui, notre Ben Aissa est la gloire de toute la famille Abd Ennabi.
Messieurs,
Il nous suffit de faire notre les enseignements d’un verset coranique et d’un hadith du prophète Mohamed (SDL), pour que nous entrevoyions pour l’Algérie des lendemains, avec l’aide de Dieu, radieux et un avenir, avec la grâce divine, fécond ; pour ce qui est du verset il s’agit des paroles divines suivantes (Al-Imr’ân - La famille d’Imrane)  :
[Certes ceux auxquels l’on disait : « les gens se sont rassemblés contre vous ; craignez-les » - cela accrut leur foi – et ils dirent : « Allah nous suffit ; il est notre meilleur garant ». Ils revinrent donc avec un bienfait de la part d’Allah et une grâce. Nul mal ne les toucha et ils suivirent ce qui satisfait Allah. Et Allah est Détenteur d’une grâce immense.
Quant au hadith, illustres passagers du bateau, c’est ainsi que l’a déclamé le prophète que le saut soit sur lui, sous forme de l’allégorie suivante : « l’exemple de celui qui respecte les interdits divins, et celui qui les transgresse, est semblable aux passagers d’un bateau dont le pont est occupé par certains et la cale par d’autres. Ceux de la cale, lorsqu’ils devaient s’approvisionner en eau, passaient devant ceux du pont et disaient : « nous pourrions faire un trou dans la cale, notre moitié, cela nous éviterais d’importuner ceux du pont. Respecter la décision des premiers, par les seconds, perdrait les deux communautés ; l’empêchement de cette volonté sauvegarderait les uns et les autres.
L’Algérie est un bateau mouvant, nous sommes ses capitaines et ses occupants, nous en sommes responsables sous la symbolique : ‘’l’empêchement de cette volonté sauvegarderait les uns et les autres’’…
C’est tout près de la réussite que se situe, par la grâce divine, notre Algérie, et c’est par la volonté d’Allah que tout se réalise sans que quiconque puisse s’opposer à son pouvoir, et c’est à lui que nous reviendrons, et que le salut de Dieu soit sur vous.